Les contreparties font toute la différence!

La plupart des contributeurs participent à un projet parce qu’ils ont un coup de cœur et qu’ils se retrouvent dans les valeurs de l’entreprise. Il ne faut cependant pas sous-estimer le rôle des contreparties (ou récompenses) sur le montant moyen et le nombre de contributions. 

Dans leur analyse de 26 000 campagnes menées par des organismes à but non lucratif, HiveWire/CSI* note que les campagnes qui incluent des récompenses ont eu un taux de réussite 22% plus élevé que les autres, un nombre moyen de contributeurs 2,8 fois supérieur et des montants moyens récoltés 3,3 fois plus importants. Les récompenses sont donc particulièrement recommandées pour les campagnes de grande ampleur.

*source

Que choisir?

• Un produit ou un service offert en exclusivité
• Un objet aux couleurs du projet: affiche, macaron, porte-clés, t-shirt, autocollant, carte postale ou autre article promotionnel
• Une contrepartie immatérielle: des expériences, des rencontres, des visites, des formations, une carte de membre, une invitation à la soirée d’inauguration, etc.
• Une contrepartie symbolique: des remerciements, une reconnaissance parfois publique (noms des donateurs sur le site, un mur, un objet, un fanion, etc.).

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Attractivité et cohérence

Les récompenses doivent être cohérentes avec le projet et suffisamment attrayantes pour donner envie de contribuer immédiatement. Il est important de ne pas oublier d’inclure le coût des contreparties dans les objectifs de la campagne. Privilégier des récompenses peu coûteuses à réaliser mais prisées des contributeurs potentiels s’avère une stratégie particulièrement payante. Pour des entreprises d’économie sociale qui offrent des services, il peut paraître difficile de trouver des récompenses, mais il suffit parfois de trouver des contreparties qui ont une valeur pour la communauté: une expérience singulière pour les contributeurs, par exemple, ou encore un statut privilégié. Il faut noter qu’il est toujours possible de rajouter des récompenses en cours de campagne et donc de s’ajuster. 

Des paliers bien réfléchis

Il est conseillé de proposer entre 6 et 10 paliers de contributions et/ou de récompenses. On aurait tort de sous-estimer les montants plus faibles: chaque contributeur, quelle que soit l’ampleur de son don, est susceptible de mobiliser son propre réseau. Si l’on veut que le bouche-à-oreille se traduise en effet boule de neige, on gagne à offrir des paliers accessibles à tous et soigner chaque niveau de contributions. Pour les plus gros montants, il est nécessaire de développer une stratégie spécifique et organisée.

1. Définir clairement un plan d’affectation des fonds: les projets ont plus de chances de réussir si les porteurs de projets expliquent clairement leurs besoins et les dépenses qui seront couvertes par les fonds demandés. 
2. Les contributeurs doivent être rassurés quant au bon usage de leur contribution.

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Et si ça fonctionnait mieux que prévu?

L’objectif a été atteint plus vite que vous ne le pensiez? Gardez cette possibilité en tête et anticipez la mise en place d’une « phase 2 » de votre campagne. Préparez en amont de nouvelles idées à annoncer au public pour entretenir la mobilisation et le convaincre de poursuivre les dons au-delà des objectifs. Communiquez sur la manière dont l’argent supplémentaire sera utilisé, cela vous permettra de continuer à amasser des fonds. À l’inverse, si vos contributeurs sentent que le besoin a déjà été comblé, ils jugeront inutile de donner davantage et un plafond sera vite atteint.

Au-delà de la pensée magique

Les histoires à succès existent, et c’est tant mieux. Reste que le financement participatif n’est pas la solution ultime à tous les problèmes de financement ou de sous-financement des entreprises d’économie sociale. Il constitue un outil pour diversifier les entrées d’argent et peut créer un effet levier auprès d’autres bailleurs de fonds. Il a l’avantage d’être accessible et flexible, et peut être utilisé à toutes les phases de développement d’une entreprise. Enfin, c’est un puissant outil de visibilité et de communication qui permet de stimuler le rayonnement de l’entreprise d’économie sociale et de faire connaître sa mission et ses services auprès d’une plus grande communauté. Mais le lancement d’une campagne de financement participatif ne s’improvise pas. Il requiert un réseau déjà solidement mobilisé, du travail de préparation et des expertises en communication, notamment dans la gestion des médias sociaux.